Au dernier jour de son mandat de président des États-Unis, Donald Trump gracie Anthony Levandowski, l’ancien ingénieur de Google accusé d’avoir volé des secrets commerciaux et de la propriété intellectuelle au profit d’Uber.
Pour ce crime, Anthony Levandowski a été condamné à 18 mois de prison. Avec cette accusation sur le dos, l’ingénieur aurait dû aller en prison il y a des mois, mais à cause de la pandémie, il n’avait pas commencé à purger sa peine. Maintenant, grâce au pardon de Trump, il sera libre de toute accusation.
Cette décision, soutenue par d’autres personnalités de l’industrie technologique comme Thiel ou le fondateur d’Oculus, ne cesse de peser lourd dans le contexte politique et technologique des États-Unis. Ce pardon serait une confrontation directe avec l’un des grands empires de la Silicon Valley formé par Google, Facebook, Twitter, Amazon ou Apple.
Pourquoi Anthony Levandowski a été condamné à la prison?
Le cas de Levandowski a été l’un des moments les plus tendus des relations d’affaires sur la côte ouest des États-Unis. Depuis 2017, Google et Uber ont déclaré une guerre contre le vol présumé de brevets. Lorsque Levandowski a quitté Uber, il a créé Otto – une entreprise de camions autonomes -, qui a été racheté quelques mois plus tard par Uber. Deux mois plus tard, Google a lancé la bataille pour le vol de données. Le procès, qui a duré jusqu’à la fin de 2018, a demandé un paiement d’un milliard de dollars de dommages et intérêts à Google.
Enfin, trois jours après le procès, les parties sont parvenues à un accord: Uber donnerait une participation au capital de Google d’un montant de 245 millions d’euros. Et tandis que les technologies se réconcilient, le processus reste ouvert à l’ingénieur. Il a été condamné à la prison et à payer 179 millions de dollars à Google pour l’appropriation d’informations confidentielles.
Levandowski n’est pas le seul gracié par Donald Trump
Le président Donald Trump a tenté de repousser les limites de son pouvoir d’annuler certaines condamnations pénales par le biais de grâces massives. Plus précisément, Trump a ordonné à 72 personnes d’être graciées et à commuer les peines de 72 autres.
Mais le cas de Levandowski n’a pas été le plus frappant de la liste des acquittés. Le prix a été remporté par Steve Bannon, le principal responsable de la campagne médiatique qui a donné la victoire à Donald Trump. Peu de temps après son arrivée à la Maison Blanche, Trump l’a expulsé de son cercle pour des accusations de détournement de fonds. Il attendait actuellement son procès, maintenant annulé grâce à la grâce.