Prêt à brancher et à jouer ? Le dernier casse-tête de Neuralink évoque les futurs futuristes. Cette technologie révolutionnaire donne un nouveau sens à l’expression « penser en dehors des sentiers battus ».
Neuralink, une société de neurotechnologie, a implanté avec succès son dispositif d’interface cerveau-ordinateur chez un deuxième patient atteint d’une lésion de la moelle épinière. Cette opération fait suite à la première implantation réalisée en janvier. Le dispositif vise à permettre aux personnes paralysées de contrôler des appareils numériques uniquement par la pensée. Le premier patient, Noland Arbaugh, a utilisé l’implant pour jouer à des jeux vidéo, surfer sur Internet et déplacer un curseur sur son ordinateur portable.
Le parcours de Neuralink : du concept à la réalité
Elon Musk, propriétaire de Neuralink, a récemment fait le point sur l’état de santé de son deuxième patient dans un podcast. Il a déclaré que l’implant du deuxième patient fonctionnait bien et que 400 électrodes étaient actives dans le cerveau. Le site Web de Neuralink indique qu’un total de 1 024 électrodes ont été utilisées dans leurs implants.
L’entreprise prévoit d’inscrire huit patients supplémentaires dans des essais cliniques cette année. Ces essais sont essentiels pour tester la sécurité et l’efficacité du dispositif.
Comment ça fonctionne
L’implant Neuralink est une technologie complexe. Il est placé chirurgicalement dans le cerveau à l’aide d’une procédure assistée par robot. Une fois en place, il peut détecter et interpréter les signaux cérébraux.
Pour Noland Arbaugh, le premier patient, l’appareil a changé sa vie. Avant l’implantation, il utilisait une manette à commande buccale pour contrôler une tablette. Désormais, il peut contrôler un ordinateur simplement en pensant à ce qu’il veut faire.
Comme toute technologie révolutionnaire, Neuralink a rencontré quelques obstacles. Après l’opération d’Arbaugh, certains des minuscules fils de l’implant se sont rétractés, réduisant ainsi son efficacité. Neuralink a résolu ce problème en ajustant son algorithme pour le rendre plus sensible.
Malgré ces difficultés initiales, Arbaugh a fait des progrès impressionnants. Il a même battu son record du monde de vitesse de curseur contrôlé par la pensée, en n’utilisant qu’une fraction de la capacité totale de l’implant.
Préoccupations potentielles
Si les progrès de Neuralink sont passionnants, il est essentiel de prendre en compte les inconvénients potentiels. Cette technologie soulève des questions éthiques sur la confidentialité et les effets à long terme des implants cérébraux. La sécurité des données et la possibilité d’un accès non autorisé aux pensées des utilisateurs suscitent des inquiétudes. De plus, la nature invasive de l’opération comporte des risques inhérents, et l’impact à long terme de la présence d’un dispositif électronique dans le cerveau n’est pas encore totalement compris. Ces questions soulignent la nécessité d’une réglementation rigoureuse et de recherches continues à mesure que la technologie se développe.
Développements futurs
Les progrès de Neuralink sont prometteurs, mais il reste encore beaucoup à apprendre. À mesure que davantage de patients recevront des implants, les chercheurs recueilleront des données précieuses sur les performances et le potentiel du dispositif.
Cette technologie pourrait ouvrir de nouvelles perspectives aux personnes paralysées, leur permettant de retrouver un niveau d’indépendance qui leur était jusqu’alors inaccessible. Il est toutefois important de se rappeler que l’appareil en est encore à ses débuts de test.
La communauté scientifique et le public suivront de près les essais cliniques de Neuralink. Cette technologie représente une avancée majeure dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur, et son développement pourrait avoir des implications profondes pour le traitement médical et l’interaction homme-machine.
Crédits de l’image en vedette : Natasha Connell / Unsplash
Source: Neuralink : Quand les esprits et les machines dansent le tango