L’UE envisage un accord avec TSMC ou Samsung pour mettre en place une fabrique de puces, selon Bloomberg.
Les puces sont actuellement utilisées dans toutes sortes d’appareils. Des téléphones portables et des ordinateurs aux voitures (où il existe actuellement un goulot d’étranglement majeur). Une usine en Europe permettrait la production de puces à partir de 10 nanomètres. Nous optons actuellement pour des puces de 5 nanomètres et avec des plans pour des puces de 3 nanomètres.
Selon un responsable du ministère français des Finances, TSMC et Samsung sont les deux sujets les plus susceptibles de participer à ce projet. À l’heure actuelle, les deux sont les leaders mondiaux de la fabrication de puces et pratiquement toutes les grandes marques de produits électroniques sont fournies par l’une d’entre elles. TSMC a indiqué que l’entreprise «n’exclut aucune possibilité, mais il n’y a pas de plan concret pour le moment».
Pour le moment, cependant, rien n’a été finalisé. Il n’y a pas de place pour cette fabrique de puces en Europe, aucun partenaire n’est choisi, aucune date de démarrage du projet et aucune confirmation certaine de celui-ci. Nous devrons attendre les prochains mois pour voir si l’Union européenne décide d’aller de l’avant avec un pas ferme.
Le plan de l’Union européenne visant à éloigner le marché de la production de puces de l’Asie du Sud-Est n’est pas unique. D’autres régions, comme les États-Unis, la Chine et le Japon, se sont également engagées ces dernières années à accroître la production locale. L’objectif est de diversifier la production et donc d’être mieux préparé aux imprévus et de ne pas être aussi dépendant d’une ou deux entreprises.
Cependant, ce n’est pas si facile à réaliser. Ce n’est pas seulement une question d’argent, qui est aussi une question de milliards d’investissements nécessaires pour une telle percée. C’est aussi une question de logistique, de ressources et de temps. Taïwan et en particulier TSMC ont évolué de manière intensive sur ce marché pendant des décennies, disposant de certains des meilleurs outils et ressources du marché mondial pour fabriquer ses puces. Si l’Union européenne veut être à ce niveau, elle va avoir besoin d’un effort énorme avec d’énormes investissements.