Mercredi, les prix du gaz européen et britannique ont explosé, le prix de référence du gaz aux Pays-Bas atteignant un nouveau sommet alors que les pays ont déclaré que les sanctions de l’UE contre la Russie pourraient cibler les livraisons de gaz, tandis que certaines cargaisons de gaz liquéfié russe ont changé de cap.
Le Royaume-Uni a ordonné lundi que les navires détenus ou dirigés par la Russie soient interdits de ses ports, tandis que des responsables de plusieurs pays de l’UE ont déclaré que le bloc des 27 membres réfléchissait à une interdiction des navires russes.
Mardi, le Parlement européen a exhorté l’UE à fermer ses ports aux navires russes ou à destination ou en provenance de Russie.
Bien que le Parlement n’ait pas le pouvoir d’imposer des sanctions, les commerçants ont interprété le vote de mardi comme un signe qu’un nouveau durcissement des sanctions contre la Russie, qui fournit environ 40% du gaz naturel de l’UE, est en cours.
Bien que tous les pays ne soient pas directement approvisionnés par la Russie, si des pays comme l’Allemagne, qui est le plus gros consommateur de gaz russe, reçoivent moins de la Russie, ils doivent compenser en l’important d’ailleurs. Par exemple, la Norvège utilise beaucoup de pétrole norvégien car elle manque de gaz russe.
Guerre russo-ukrainienne : les prix du gaz atteignent un niveau record
Mercredi, l’accord gazier hollandais de référence pour le premier mois au hub TTF a atteint un niveau record de 205 dollars la tonne – dépassant tout juste le précédent pic de 204 dollars enregistré en décembre dernier lorsque les flux russes via le principal gazoduc Yamal ont commencé à s’écouler vers l’est en sens inverse.
Au milieu des rapports selon lesquels les cargaisons russes de gaz naturel liquéfié étaient évitées des ports britanniques, le contrat du premier mois pour le Royaume-Uni a atteint son plus haut niveau jamais atteint à 384 pence par thermie.
« L’évolution des prix aujourd’hui n’est pas basée sur des changements fondamentaux dans les bilans gaziers européens. Le principal moteur de la forte hausse du TTF est une augmentation perçue du risque de sanctions européennes visant les exportations énergétiques russes.
-Leon Izbicki, analyste gaz naturel européen chez Energy Aspect
Les livraisons physiques de gaz de la Russie vers l’Europe via ses nombreux gazoducs sont jusqu’à présent restées largement inchangées, malgré le conflit en cours en Ukraine.
Les expéditions de gaz depuis la Russie via des gazoducs passant par l’Ukraine sont restées solides. Mercredi, les nominations de capacité pour la livraison vers la Slovaquie depuis l’Ukraine via le point de contrôle frontalier de Velkapusany devraient atteindre leur plus haut niveau en 2022, à 881 917 mégawatts heures.
Selon les commerçants et les analystes, à mesure que la guerre et les sanctions continuent de progresser, les chances que cela change augmentent, ce qui entraîne de fortes hausses de prix.
“Avec la perturbation potentielle de l’approvisionnement en provenance de Russie qui se répercute sur l’ensemble du marché européen de l’énergie, la volatilité des prix de l’énergie devrait se poursuivre dans un avenir prévisible.”
-Craig Lowrey, consultant senior chez Cornwall Insight