Elon Musk ne doit pas 500 millions de dollars d’indemnités de départ aux anciens employés de Twitter, a statué un tribunal fédéral, mettant fin à une bataille juridique controversée qui a émergé après l’acquisition par Musk du géant des médias sociaux.
Cette décision a marqué un tournant dans la prise de contrôle tumultueuse de Twitter par Musk, marquée par des licenciements massifs et des changements radicaux. La controverse a commencé en 2022 lorsque Musk, par l’intermédiaire de sa société X Corp., a acquis Twitter, entraînant le licenciement de plus de 6 000 employés, dont le PDG de l’époque, Parag Agrawal. À la suite de ces licenciements, une action en justice a été intentée, alléguant que les indemnités de départ proposées n’étaient pas à la hauteur des promesses contractuelles, ce qui équivalait à un sous-paiement important.
Les racines du conflit juridique
Le procès L’affaire a été lancée par l’ancien responsable de l’expérience des personnes de Twitter et un autre ancien manager. Ils ont affirmé que X Corp., la société d’Elon Musk, n’avait pas respecté le plan de licenciement établi en place depuis 2019. En vertu de ce plan, les cadres supérieurs avaient droit à plus de six mois d’indemnités de départ. Cependant, les employés licenciés ont reçu, au plus, trois mois d’indemnités de départ. Les plaignants ont fait valoir que cet écart constituait une rupture de contrat, les estimations suggérant que Musk devait plus de 500 millions de dollars aux anciens employés. Cette réclamation était fondée sur les protections prévues par la loi fédérale sur la sécurité du revenu de retraite des employés (ERISA).
Les plaignants ont soutenu que l’indemnité de départ proposée était insuffisante et ont cherché à rectifier la situation par la voie judiciaire. Ils ont souligné que le plan de départ précédent promettait des indemnités beaucoup plus généreuses, en particulier pour les cadres supérieurs, et que les nouvelles conditions mises en œuvre après le rachat n’avaient pas été communiquées de manière efficace. Cette affirmation a ouvert la voie à une bataille judiciaire à enjeux élevés, scrutant les actions de Musk et les obligations contractuelles de son entreprise.
Musc a posté ceci à l’époque :
Concernant la réduction des effectifs de Twitter, il n’y a malheureusement pas d’autre choix lorsque l’entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour.
Tous les salariés partis se sont vu offrir 3 mois d’indemnités de départ, soit 50 % de plus que ce qui est requis par la loi.
— Elon Musk (@elonmusk) 4 novembre 2022
Motivation et décision de la Cour
La juge de district américaine Trina Thompson a statué en faveur d’Elon Musk, rejetant le recours collectif. La décision de la juge reposait sur l’argument selon lequel les protections de l’ERISA ne s’appliquaient pas dans ce contexte. Dans son dossier judiciaire, la juge Thompson a noté que peu de temps après le rachat d’octobre 2022, la société d’Elon Musk avait informé les employés qu’ils ne recevraient que des paiements en espèces. Cette notification annulait effectivement le plan de licenciement précédent, car elle indiquait clairement les conditions dans lesquelles les licenciements massifs de novembre avaient été effectués.
La décision du juge Thompson a souligné que la communication de l’entreprise sur les changements apportés aux indemnités de départ était suffisante pour annuler le plan précédent. Cette interprétation juridique a été essentielle pour rejeter le procès, malgré l’insistance des plaignants sur le fait que les conditions initiales de l’indemnité de départ devaient toujours s’appliquer. La décision du tribunal a ainsi absous Musk et X Corp. de la prétendue dette de 500 millions de dollars liée aux indemnités de départ.
Sanford Heisler Sharp, le cabinet d’avocats représentant les plaignants, a exprimé sa déception face à la décision et a indiqué qu’il envisageait de nouvelles actions en justice. Cette réponse a mis en évidence le mécontentement persistant et le risque de nouvelles contestations judiciaires, même si le tribunal a rendu un verdict décisif en faveur d’Elon Musk.
Conséquences et batailles juridiques en cours
Depuis les licenciements massifs de novembre 2022, X Corp. a continué à faire fonctionner Twitter avec un effectif considérablement réduit. La réduction drastique des effectifs de Musk, d’environ 8 000 employés à environ 1 500, s’inscrivait dans le cadre de mesures plus larges de réduction des coûts. Malgré ces efforts, l’entreprise a été confrontée à des difficultés financières, un rapport de Bloomberg indiquant une perte de 456 millions de dollars au premier trimestre 2023.
Les ennuis juridiques d’Elon Musk ne sont pas encore terminés. Un autre procès implique l’ancien PDG Parag Agrawal et trois autres anciens dirigeants de Twitter qui réclament 128 millions de dollars d’indemnités de départ. En outre, un autre procès intenté par d’anciens cadres supérieurs exige plus d’un million de dollars d’indemnités de départ, Musk affirmant qu’il n’a jamais accepté leurs régimes d’avantages sociaux. Ces affaires en cours suggèrent que si la récente décision a été une victoire pour Musk, le paysage juridique reste semé d’embûches liées aux licenciements massifs et aux obligations contractuelles.
Laissez cela pénétrer, dirons-nous?
En entrant dans le siège de Twitter, réfléchissez bien ! pic.twitter.com/D68z4K2wq7
— Elon Musk (@elonmusk) 26 octobre 2022
Crédit de l’image en vedette: Dee/Pixabay
Source: Laissez cela pénétrer dans les anciens employés de Twitter, Musk a remporté cette manche