Nous savons déjà qu’Intel investit beaucoup dans le marché du matériel, mais selon les dernières nouvelles, la société est sur le point de dépenser 20 milliards de dollars pour de nouvelles usines de puces. Les premiers mouvements menés par Pat Gelsinger sont assez ambitieux. Le nouveau PDG d’Intel est en fonction depuis peu de temps, mais il a pu prendre des décisions très importantes. Il est clair qu’au cours des prochaines années, cet ingénieur chevronné sera le principal architecte des démarches entreprises par cette entreprise.
La conférence au cours de laquelle Gelsinger a dévoilé la nouvelle stratégie de fabrication de l’entreprise intervient un peu plus d’un mois après son retour dans l’entreprise où il a fait ses premiers pas professionnels à la fin des années 70. Et cela arrive à un moment délicat où certains de ses concurrents sur le marché de la production de semi-conducteurs, comme TSMC ou Samsung, sont bien implantés dans la fabrication à grande échelle avec des technologies plus avancées que celles utilisées par Intel.
Il est clair qu’une entreprise de la taille d’Intel ne peut pas se permettre d’affronter l’avenir avec des mesures hésitantes, et les décisions que Gelsinger a dessinées un avenir dans lequel l’entreprise retrouvera la notoriété qu’elle a cédée ces dernières années à certains de ses concurrents.
De nouvelles usines visent à étendre la capacité de production de l’entreprise
La décision la plus énergique de toutes celles annoncées par Pat Gelsinger reflète un engagement majeur à développer l’infrastructure de fabrication de semi-conducteurs de la société. Ils investiront environ 20 milliards de dollars pour développer deux nouvelles usines sur son campus d’Ocotillo en Arizona (États-Unis).
De plus, il a confirmé ce qui était attendu il y a un peu plus d’un mois par Norberto Mateos, PDG d’Intel Espagne: Meteor Lake, la première microarchitecture implémentée sur le processus 7 nm d’Intel, arrivera en 2023. Et, comme prévu, il utilisera l’architecture hybride combinant cœurs basse consommation et cœurs hautes performances qui sera proposée par les processeurs Core Alder Lake de 12e génération au cours du second semestre 2021.
Mais ce n’est pas tout. Gelsinger a également assuré qu’Intel souhaitait contribuer à répondre à l’énorme demande de semi-conducteurs qui existe actuellement aux États-Unis et en Europe et pour y parvenir, elle a créé une nouvelle division dans la société connue sous le nom d’IFS (Intel Foundry Services) qui va non seulement être responsable de la production de puces avec une architecture x86-64 mais aussi ARM et RISC-V.
Une autre mesure que Gelsinger a dévoilée et qui mérite d’être signalée est que la société s’appuiera davantage sur d’autres fabricants de semi-conducteurs à l’avenir. Ces dernières années, d’autres fonderies ont produit certains des produits Intel pour la société, tels que des puces de communication, des processeurs graphiques et des chipsets, mais il ressort clairement des déclarations de Gelsinger que dans les mois à venir, la société renforcera son alliance avec d’autres fabricants de semi-conducteurs.
Il ne fait aucun doute que c’est une bonne nouvelle pour les utilisateurs que la concurrence entre les fabricants de semi-conducteurs s’intensifie. Idéalement, des entreprises telles qu’Intel, TSMC, Samsung, GlobalFoundries et d’autres devraient rester dans la meilleure forme possible. Ce n’est qu’alors qu’ils pourront mettre sur le marché des produits vraiment compétitifs. Et, comme toujours, ce scénario profitera à nous, les utilisateurs.