Ce n’est un secret pour personne que Bitcoin, la première crypto-monnaie au monde, a été créée en 2009 par une personne ou un groupe de personnes sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Ce qui reste aujourd’hui un mystère, c’est la véritable identité derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.
En effet, les seules informations dont nous disposons sur Satoshi sont ses quelques posts sur le forum « P2P Foundation » – le site sur lequel il a publié Bitcoin un certain 11 février 2009 à 22h27.
Dans cette série de communications intrigantes et mystérieuses, l’individu anonyme révèle qu’il travaille depuis 2005 sur un projet ambitieux : la création d’un système monétaire alternatif. L’objectif de ce projet est d’offrir une alternative aux banques traditionnelles. Au cœur de ce système se trouve la technologie blockchain, faisant office de tiers de confiance. Cette technologie innovante permet de valider les transactions de manière autonome, sans nécessiter l’intervention d’un organisme externe.
Le timing de Satoshi est remarquablement opportun. Son premier message est venu juste après la crise des subprimes de 2008, une époque où la confiance du public dans le système bancaire traditionnel était profondément ébranlée. Dans ce contexte de défiance financière, Satoshi Nakamoto a souligné que la création de son réseau décentralisé offrait une alternative concrète et viable au système bancaire traditionnel. Cette dernière, estime-t-il, est en grande partie responsable de la crise financière. L’approche de Satoshi offre une porte de sortie, en apportant une nouvelle forme de stabilité et de confiance dans un monde monétaire secoué par l’incertitude.
Non seulement première cryptomonnaie créée, Bitcoin reste, en 2023, la plus chère et surtout la plus échangée de toutes les cryptos. En plus d’être une valeur refuge numérique, une sorte d’or virtuel, c’est un moyen de paiement parmi d’autres sur la plupart des sites de e-commerce, des plateformes de trading aux bookmakers virtuels en passant par les casinos en ligne comme Cresuscasino.com. Compte tenu de tout ce succès, il est difficile d’imaginer que l’on ne sache rien du créateur de Bitcoin. Le point d’interrogation sur l’identité de Satoshi fait partie de l’un des plus grands mystères du 21e siècle, à une époque où rester totalement anonyme est considéré comme impossible.
Cette opacité a naturellement donné lieu à de nombreuses enquêtes amateurs au sein du milieu, et diverses théories ont émergé au fil des années.
Un en particulier : la NSA, l’agence nationale de sécurité américaine, pourrait être le cerveau derrière le bitcoin. Connue pour son expertise en cryptographie et en cybersécurité et souvent au cœur des théories du complot, l’agence aurait cette fois développé le bitcoin puis l’aurait déployé de manière anonyme sur le net sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Aussi fou que cela puisse paraître, cette théorie est soutenue par un certain nombre d’amateurs de Bitcoin, avec des arguments pour la soutenir.
La NSA derrière Bitcoin : arguments pour et contre la théorie
Le principal argument avancé par les théoriciens du complot est que l’algorithme de hachage utilisé par Bitcoin pour sécuriser ses transactions et son processus de minage utilise la norme cryptographique connue sous le nom de SHA-256. Cette coïncidence a dans un premier temps alimenté les spéculations sur un lien potentiel entre la NSA et la création du Bitcoin. Les sceptiques estiment que ce premier argument concernant le SHA-256 n’est pas vraiment valable, car ce cryptage datant du début des années 2000 était déjà répandu sur le web avant le lancement du Bitcoin. Puis un autre argument est apparu. En effet, certains des partisans de cette théorie ont déterré un document publié par le NSA en 1996. Intitulé « How to Make a Mint : The Cryptography of Anonymous Electronic Cash », le document publié par l’agence apparaît comme un essai dans lequel elle imagine un système permettant aux internautes d’effectuer des paiements anonymes. Si à aucun moment le terme bitcoin n’est évoqué, les écrits contribuent en quelque sorte à décrire ce que serait, 10 ans plus tard, l’usage des cryptomonnaies en général.
Les partisans de cette théorie soutiennent que la NSA, disposant des moyens et de l’expertise nécessaires, aurait pu développer Bitcoin dans le cadre d’un projet secret. Ils suggèrent que l’objectif aurait été de créer une monnaie numérique décentralisée pour influencer ou surveiller les flux financiers mondiaux.
Encore une fois, cet élément n’est pas vraiment reconnu par la majorité de l’industrie crypto, puisque d’autres travaux mettant en avant le concept de monnaie numérique avaient vu le jour durant cette période. Par exemple, l’essai « B-money », qui pose les bases de la cryptomonnaie, a été publié par le cryptographe Wei Dai en 1998. Ce système, très similaire au Bitcoin, a été introduit une décennie avant la création de ce dernier.
De plus, certains estiment que l’essence même du Bitcoin, avec sa nature décentralisée et transparente, va à l’encontre de l’idéologie de la NSA. Et pour cause : promouvant initialement l’anonymat et la liberté, ces principes semblent incompatibles avec les objectifs d’une agence gouvernementale de surveillance. Cette théorie, bien que largement diffusée sur les réseaux sociaux, reste sans preuve tangible. Le mystère entourant le célèbre Satoshi Nakamoto reste entier.
Source: Bitcoin : la NSA est-elle derrière Satoshi Nakamoto ?